En 2016, l’EMCDDA a étudié la consommation des nouvelles substances psychoactives chez les usagers problématiques. Il a ainsi été constaté que, si les niveaux de consommation étaient généralement faibles en Europe, les habitudes de consommation étaient associées à de nombreux problèmes. Une majorité de pays européens (22) a signalé la consommation de nouvelles substances psychoactives au sein de groupes d’usagers problématiques, bien qu’un usage plus intensif parmi les consommateurs d’opiacés et de stimulants par voie intraveineuse se soit limité à la Hongrie et à certaines régions du Royaume-Uni. Des cas d’injection de cathinones de synthèse ont été signalés dans la moitié (15) des pays, la substance consommée variant souvent d’un pays à l’autre: méphédrone au Royaume-Uni, alpha-PVP en Finlande, pentédrone en Hongrie et 3-MMC en Slovénie, par exemple. La consommation de cannabinoïdes de synthèse par voie fumée dans les populations marginalisées, y compris chez les sans-abri et les détenus, est un problème émergent qui a été observé dans deux tiers environ des pays européens. En Europe, rares sont les patients qui entament actuellement un traitement pour des problèmes liés à la consommation de nouvelles substances psychoactives, mais une sous-déclaration dans ce domaine est probable. En 2015, quelque 3 200 patients, soit moins de 1 % des personnes ayant entamé un traitement spécialisé pour consommation de drogues en Europe, ont déclaré que ces substances leur posaient des problèmes. Au Royaume-Uni, environ 1 500 patients ayant entamé un traitement (soit environ 1 % de tous les patients admis pour un traitement lié à la consommation de drogues) ont indiqué que les cathinones de synthèse étaient les substances qui leur posaient le plus de problèmes. La Hongrie et la Roumanie signalent également un nombre relativement élevé de consommateurs de nouvelles substances psychoactives ayant entamé un traitement pour usage de drogues.