Récemment, j’ai suivi un stage de création de parfum à Paris, et je dois dire que cette expérience a été une véritable épiphanie olfactive : j’ai tout simplement adoré. De la partie théorique (où l’on apprend qu’un parfum se décomposer en trois notes : note de fond, note de coeur et note de tête, chacune avec une durée et une intensité différente) à la partie pratique, je me suis senti tout du long comme un gosse au pied du sapin de Noël. Cependant, j’ai noté que certains participants étaient quelque peu déçus par l’expérience. Apparemment, ils s’attendaient à composer une fragrance de rêve au cours de l’atelier. Et là, clairement, ils rêvaient complètement. Parce que la conception d’un parfum demande une sacrée méthode. Et même lorqu’on jouit d’un bon odorat (comme c’est mon cas), on est vite paumé devant l’orgue à parfum et ses quelques 128 fioles ! En plus, marier toutes les senteurs que vous estimez le plus donne rarement un résultat satisfaisant : il faut savoir y ajouter d’autres que vous n’appréciez pas, mais qui donnent de la profondeur à votre fragrance. Et puis, même si vous imaginez la note de fond de vos rêves, cela ne veut pas dire que vous ne bousillerez pas l’ensemble avec la note de coeur une heure plus tard ! En bref, autant vous dire que ce serait un véritable exploit que de fabriquer le parfum ultime en si peu de temps. Pour ma part, la fragrance que j’ai élaborée me fait penser à ces cravates en soie qu’ont peintes à la main mes enfants pour la fête des pères : j’apprécie le geste, mais je ne les mets jamais pour le travail. Allez savoir pourquoi… Cela dit, l’expérience est tellement passionnante à vivre que même sans avoir obtenu le parfum de mes rêves, j’ai passé un excellent moment. Il est même possible que je m’y remette, plus tard dans l’année. Si vous voulez plus de détails, voici le site où j’ai déniché ce stage de création de parfum. Je l’ai effectué à Paris, mais l’on peut en faire un peu partout. Suivez le lien pour en savoir plus.