Jusqu’ici, les 27 Européens avaient présenté un front uni face au Royaume-Uni dans la négociation du Brexit. Mais une première fissure est apparue, vendredi matin, au Conseil européen des affaires générales, lorsque Michel Barnier a présenté aux ministres des Affaires européennes des 27 les récentes propositions de Theresa May pour achever l’accord de retrait et préparer les relations futures entre le Royaume-Uni et l’UE. Les Polonais sont les premiers à se désolidariser de l’appréciation générale des 27 qui jugent qu’en l’état, le Livre blanc de Theresa May demeure inacceptable, malgré des progrès. Inacceptable parce que Londres propose tout simplement de rompre avec l’intégrité du marché unique en proposant un accord de libre-échange qui ne concernerait que les biens tandis que les services, les capitaux et la libre circulation des personnes en seraient exclus. De la même façon, les Européens ne jugent pas satisfaisante la solution proposée par Londres pour éviter le rétablissement des frontières physiques en Irlande. Le Livre blanc de May entame également l’autonomie de décision de l’Union européenne. « Il faut donc continuer à faire pression tout en reconnaissant que Londres avance dans la bonne direction, souffle une source diplomatique. Il ne faut pas tirer sur l’ambulance. » La Pologne, prête à sacrifier l’Irlande Mais voilà que le représentant de la Pologne estime, pour sa part, qu’il faut se montrer dorénavant indulgent avec Londres, et tant pis pour l’Irlande et l’intégrité du marché unique. Un revirement qui a choqué mais qui s’inscrit tout à fait dans la logique de ses positions sur d’autres dossiers. Par exemple : sur les migrants, la Pologne n’entend faire aucun effort et considère que le problème de l’Italie, l’un des pays les plus exposés au flux méditerranéen, ne la concerne pas. « Quand il s’agit de se dresser contre la Russie et de lui infliger des sanctions, la Pologne, là, est bien contente de trouver de la solidarité européenne, relève-t-on au sein du Conseil européen. Elle ne conçoit la solidarité qu’à sens unique. » Une situation qui ne sera guère tenable à terme… Les 27 ont encore quelques mois avant le terme convenu des négociations, en octobre 2018, pour se prononcer officiellement. À ce moment-là, en cas de solution heureuse, les parties signeront un « accord de retrait » (qui doit être ratifié par tous les parlements), assorti d’une « déclaration politique » traçant les grandes lignes d’une relation future coopérative. Cet accord de retrait réglera la question des droits des citoyens, soldera le problème des frontières irlandaises, garantira le règlement financier et conviendra d’une période de transition jusqu’au 31 décembre 2020. Considérations tactiques vis-à-vis de Londres La déclaration politique, quant à elle, a fait l’objet d’un débat tactique entre les Européens. Quelle tonalité doit-on lui donner ? La France, les Pays-Bas et les pays du Nord sont partisans d’une ligne claire vis-à-vis de Londres, soulignant qu’à l’avenir, dès lors que le Royaume-Uni devient un État tiers, il ne bénéficiera pas des avantages du « club Europe ». Il s’agit de ne pas laisser prospérer l’illusion que le fait de quitter l’UE soit indolore. Si bien que Londres ne pourra pas pavoiser en affirmant qu’elle a gagné la négociation, retrouvera sa pleine souveraineté et pourra jouir des mêmes avantages qu’auparavant. Ce groupe de pays est soucieux de réaffirmer que le Brexit a un prix. D’autres pays, comme l’Italie et quelques pays de l’Est, sont dans une autre optique. Pour eux, l’essentiel consiste à faire passer l’accord de retrait qui garantira une transition ordonnée. Pour obtenir la ratification de cet accord de retrait, ils se disent prêts à concéder une « déclaration politique » qui laisse planer l’ambiguïté. Les Irlandais tiennent évidemment à obtenir un accord de retrait pour régler leur problème de frontière. Entre les deux options, la clarté et l’ambiguïté, les Allemands se montrent hésitants, toujours soucieux de l’impact économique pour leurs propres industries exportatrices d’une déclaration politique trop raide vis-à-vis du Royaume-Uni…
Mois : décembre 2018
Le Président le moins populaire
Emmanuel Macron a mentionné qu’il souhaitait contrôler comme le Romain notre dieu Jupiter, en restant au-dessus de la mêlée des émissions gouvernementales. Mais au-dessous de quatre-vingt-dix jours du bureau du président français, les numéros de téléphone de son sondage prouvent à quel point il est mortel. Un sondeur dépendant du Royaume-Uni, YouGov, a signalé une baisse en six étapes du score d’autorisation du jeune dirigeant, qui est passé de 43% à 36% au cours du mois de juillet. Le sondeur français Ifop a connu une baisse identique au sein de la même période, mentionnant que: « Mis à part Jacques Chirac en juillet 1995, un nouveau directeur exécutif n’a jamais vu son taux de reconnaissance chuter aussi rapidement pendant la période estivale une fois la sélection effectuée. » En juin, les deux Macron et son ministre parfait, Édouard Philippe, ont constaté que leurs taux d’approbation étaient passés de 62 à 64% et de 55 à 64%, respectivement. Cependant, le degré de popularité n’est pas totalement en dehors de la tradition. Le président précédent, François Hollande, adorait une autorisation de 56% à la même période de sa présidence; son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, était supérieur, avec un pourcentage de 66%. Ce qui est peut-être le plus inhabituel est simplement le temps écoulé depuis que Macron a été accepté. Sa présidence a profité de nombreuses améliorations au début, notamment de réunions importantes avec des dirigeants étrangers, tels que le directeur général Trump (tous deux impliqués dans une poignée de main désormais bien connue, que Macron a ensuite acceptée, avait pour but de révéler qu’il ne ferait aucune concession). et le Russe Vladimir Poutine (au cours duquel Macron a publiquement accusé le multimédia européen d’être «des agents d’influence et de propagande»). Le récit diplomatique de Macron (la France figurait au premier rang des forces les plus douces au monde dans une enquête annuelle dépassant les deux États-Unis et la Grande-Bretagne) a été de nature à réduire les problèmes à la maison. Le politologue de l’Ifop Jérôme Fourquet a expliqué que le public français français avait suscité l’engouement pour la nomination de Poutine aux propos de Trump et de Poutine. Aucun des deux innovateurs n’est préféré. Mais il a également attribué la baisse de popularité de Macron à son intention de réviser le code du travail du pays. En plus de son budget proposé de 850 millions d’euros, le transfert du budget de protection de cette année a provoqué la démission de Common Pierre de Villiers, le chef de l’armée française. « Il a fait campagne sur l’idée de perdre son statut de poids français, essayant finalement de l’aider à devenir beaucoup plus compétitif », docteur. David Lees, un chercheur du Warwick College spécialisé dans la politique nationale française, me l’a dit. « Ces problèmes vont rester impopulaires, car ils impliqueront un bouleversement de la manière dont la France fait des affaires. » Ce bouleversement implique, entre autres, de réduire le nombre de législateurs français d’un tiers, de réduire les dépenses publiques et en appliquant plusieurs réformes monétaires utiles au marché (y compris de nouvelles directives offrant aux organisations une plus grande flexibilité pour employer et inciter des employés).